La Pierre de Pontlevoy
En 818, pour la première fois le nom de Pontlevoy apparaît sur un document sous la forme de «Pontiiae pidensi», traduit par Dom Mabillon en «Pontilapidensi» donnant en français moderne «Pont-pierre» et traduisant, alors que l’époque était plutôt à l’utilisation du bois, et il n’en manquait pas dans la région, l’utilisation des pierres trouvées sur place en grande abondance et de bonne qualité architecturale. Le pont dont il était question alors devait être celui qui franchissait la petite rivière traversant le village appelée «Les Anguilleuses » et parfois «Le Trainefeuilles».
En remontant le temps il reste sur place dans l’abbaye et l’église un certain nombre de pierres tombales du XVIème siècle et postérieures en pierre de Pontlevoy. Le promeneur pourra vérifier que la majorité des maisons anciennes du bourg, la mairie, l’église, l’abbaye ont leur soubassement, descente de cave, escalier extérieur, conduit d’évacuation des eaux de pluie, chasse-moyeu, édifiés en pierre dure extraite sur place.
Définition de La Pierre de Pontlevoy ou Calcaire lacustre de Beauce
Le Loir et Cher recense plusieurs variétés de Calcaire lacustre de Beauce: les plus importantes étant probablement la Pierre de Pontijou ou de Bois-Brulé et la Pierre de Pontlevoy.
On les reconnaît à leur consistance et couleur :
- Pontijou : calcaire blanc grisâtre, dur, siliceux
- Pontlevoy : calcaire beige à ocre, dur, vermiculé et vacuolaire, à grain fin, homogène
Leur masse exploitable repose sur une épaisseur comprise entre 2,5 et 3 mètres
Leur masse volumique apparente est de 2364 kg/m3.
A Pontlevoy on retrouve ce Calcaire de Beauce en affleurement dans les carrière du "Four à Chaux et du Haut de la Plaine Saint-Gilles", en cours d'aménagement pour les rendre accessibles au public ( 2ème semestre 2018) par le CDPNE (Comité Départemental de la Protection de la Nature et de l'Environnement du Loir-et-Cher) et sous forme de strate en divers ponts de la commune.
Historiquement on date cette formation de la période de l’aquitanien à l’ère tertiaire : entre 20 et 23 millions d’années avant JC. A cette époque un lac recouvrait une partie de la région centre. Le calcaire de Beauce est issu de l’accumulation des sédiments.