Actualités des associations

C’est à l’initiative de l’association « les 5P, « Pour la Protection du Paysage du Plateau de Pontlevoy », que la manifestation « Où sont passés les oiseaux ? » était proposée dans le cadre du foyer rural. Elle a réuni une centaine de personnes autour de trois interventions.

 

Introduite par Daphné Maroger, du domaine de la Mahaudière, refuge LPO, cette dernière a rappelé que « l’association a pour projet, entre autres, de proposer des rencontres animées par des spécialistes pour comprendre la biodiversité qui nous entoure ainsi que la nécessité de la protéger. Aujourd’hui nous allons aborder la vie des sols, les insectes, le rôle des arbres et beaucoup d’autres sujets ».

 

La séance commence par la projection d’un film réalisé par des ornithologues en Suisse sur la faune avicole de leur pays, qu’elle soit sédentaire ou migratoire, avec, suite à des comptages annuels, la constatation d’une baisse importante tant en nombre qu’en qualité des espèces retrouvées.

 

Pour suivre la projection, Jean-Michel Feuillet, responsable de projets au sein de la Ligue de Protection des Oiseaux « LPO », fait l’état des oiseaux en Loir-et-Cher au travers des études réalisées sur le domaine de la Mahaudière, des menaces qui pèsent sur leur population et des actions qui peuvent être entreprises pour aider les oiseaux à se reproduire et à prosperer.

Le domaine de la Mahaudière est constitué tout à la fois de zones boisées mixtes, de prairies, de terres cultivées et de vieux bâtiments, ce qui en fait un lieu tout à fait adéquat pour identifier et comptabiliser les oiseaux habitants les lieux, aquatique, forestier, dégradé, ouvert, rupestre. 47 espèces d’oiseaux y ont été repérées dont 11 remarquables de par leur statut de vulnérabilité dont les, alouette des champs, bruant proyer, chardonneret élégant, faisan de colchide, faucon crécerelle, hirondelle des fenêtres, hirondelle rustique, pic noir, pigeon colombin, pouillot siffleur, tourterelle des bois, vanneau huppé et verdier d’europe.

Les causes de leur disparition en région Centre val de Loire sont principalement dues à la modification du milieu naturel par la disparition des mares, l’arrachage des haies, la désertification des milieux par la monoculture, aux activités humaines par les barrières crées par l’homme (lignes électriques, éoliennes, etc), la pollution lumineuse, l’emploi de pesticides et insecticides dans le monde agricole et aussi la chasse, le braconnage, la détention d’espèces protégées et le prélèvement et trafic de passereaux tel que le chardonneret élégant.

Les moyens à mettre en œuvre pour enrayer ces menaces passent, par la plantation de haies bocagères avec des essences adaptées au sol, mellifères et à baies, par la favorisation des espaces lisières en bordure forestière, la plantation d’espèces végétales, arbustes et arbres, attractives pour les oiseaux, par des ouvrages d’art permettant la circulation de la faune sauvage, par la création d’habitats tel que mares et murs de pierres, par en agriculture des sols couverts toute l’année d’une végétation pour assurer le gite et le couvert des espèces animales et éviter le lessivage des terres.

Fabrice Ginalhac, du service « Forêt Environnement Energie Territoire » de la chambre d’agriculture de Loir-et-Cher, poursuivant la réunion, fit le point des programmes d’actions agro écologiques locaux engagés par les agriculteurs et accompagnés par la Chambre.

Après un long échange de questions réponses entre le public et les intervenants il était temps de conclure par le verre de l’amitié, en se disant qu’il restait beaucoup à faire mais que chacun pour sa part devait participer à l’amélioration de la biodiversité de son environnement proche.