Commémoration du Cessez-le-feu mettant fin à la guerre d’Algérie le 19 mars 1962.
Dimanche 19 mars, le Comité FNACA de Pontlevoy Sambin et Vallières les Grandes commémorait avec élus, anciens combattants, sapeurs-pompiers de Pontlevoy-Thenay, le cessez-le feu en Algérie au Monument aux Morts dans le jardin de la Mairie.
Après le dépôt de la gerbe et la minute de silence, au son des clairons et tambours de la Pontilévienne, Héloise, lycéenne de la commune, accompagnée d’Abel Joubert, président du comité, lut le message du président de la commission Mémoire-histoire de la FNACA : « Refusant d’être des hommes du passé, las anciens combattants en Afrique du Nord se tournent vers la jeunesse. Nous lui disons : vous possédez cette richesse de vivre dans un pays libre, en paix dans une démocratie fondée sur les valeurs de la république. Devenez acteurs de votre histoire et les bâtisseurs d’une paix à construire chaque jour en ne laissant jamais les esprits s’habituer à la guerre. Les générations actuelles ont besoin de repères. Elles trouvent au travers de ces dates commémoratives les signes du Souvenir sans les quels tout Peuple ne peut bâtir son avenir ».
Jean-Louis Berthault prononça le message de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants : « lors même qu’ils se battaient pour elle en Algérie, las appelés voyaient la France des Trente Glorieuses découvrir la société des loisirs, incapable de comprendre ses enfants. S’y ajoutaient les sentiments mêlés que faisaient naître la participation à un conflit dont une partie des Français contestaient la légitimité même. Ils sont rentrés d’une guerre dont on avait trop vite voulu tourner la page. 61 ans plus tard, ces souvenirs restent vivaces et douloureux pour beaucoup. Il nous faut le reconnaître ».
Après la commémoration les membres présents se sont rendus au cimetière pour rendre un dernier hommage à Michel Morin, ancien combattant d’Algérie, décédé dernièrement. Durant 30 mois, soldat de 1ère classe, chasseur tireur d’élite, il a participé au conflit jusqu’à ce que le camion qui le conduisait sur un théâtre d’opération sautât sur une mine. Seul survivant il en conserva des séquelles toute sa vie qu’il passa avant sa retraite comme jardinier « 4 branches » sur les domaines de l’Alleu et de la Mahaudière à Pontlevoy ainsi que sur celui de la Cantinière à Vallières-les-Grandes,