En ce samedi pluvieux du 25 juin, l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance) rendait, en le cimetière de Pontlevoy, hommage à Marcel Thenot, résistant pontilévien mort dans le camp de concentration, annexe de Mauthausen, d’Ebensee en Autriche en avril 1944.
Son parcours et ses souffrances ultimes furent rappelés dans les discours, de Jean-Claude Guédé de l’ANACR et de Martine Aubry-Rigny de la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes – Section Romorantin).
Hôtelier-restaurateur à l’Hermitage, place du champ de foire, il entre très tôt en résistance dans le réseau Adolphe de Pierre Culioli. Le groupe conduit les candidats au passage de la ligne de démarcation vers les passeurs, cache des soldats évadés, des résistants, procède à des opérations de sabotage de pylônes électriques et de voies ferrées, sélectionne les terrains d’atterrissage et de parachutage possibles. Lors des parachutages du 21 juin 1943 la Gestapo, en embuscade, arrête une Citroën noire venant de Vernou avec à son bord, entre autres, Pierre Culioli, le chef du réseau. Blessé, torturé, ce dernier donne quelques noms en échange de la promesse que ne soit prononcée aucune peine de mort.
Marcel Thenot est arrêté le 23 août 1943, déporté à Mauthausen, sous le matricule 39958, le 21 novembre 1943 puis transféré au camp d’Ebensee le 11 avril 1944. Il faudra ttendre l’arrêté du 18 avril 2000 pour que lui soit attribué la mention « Mort en déportation ».
Sur sa tombe, en présence du Général Jean-Marie Beyer, délégué général du Souvenir Français pour le Loir-et-Cher, de René Thibault, président de l’ANACR, de Jacques Paoletti, conseiller départemental, de Christine Olivier, vice-présidente de la Communauté de communes, après le dévoilement d’une plaque commémorative, le dépôt de gerbes, la sonnerie aux morts, en dernier hommage la Marseillaise fut chantée.
A cet hommage fut associé par le dépôt d’une gerbe le Colonel Daniel Chéreau, autre grand résistant de la commune, ancien instituteur, premier président du Musée de la Résistance de Blois.
En conclusion, Jean-Louis Berthault, maire, rappela que "la mémoire fait partie de notre socle républicain et eil appartient à chacun de la conserver, de la promouvoir. La mémoire, c’est le lien entre le passé et le présent qui nous lie et qui doit nous aider à regarder vers le futur. Elle doit nous éviter de revivre les atrocités que nos civilisations ont connues".
