210529 – Journée Nationale de la Géologie
Pour les dix ans de la Réserve Naturelle Régionale de Pontlevoy, gérée par le CDPNE, l’association a choisi le thème « Géodiversité au cœur de la Nature » pour rencontrer le public samedi 29 mai, date des «Journées Nationales de la Géologie»
L’animation, c’est Blandine Cassagne, conservatrice des sites, qui s’en est chargée, portait sur « le patrimoine géologique : patrimoine naturel, lien entre la faune et la géologie »
La public, limité du fait des contraintes sanitaires, a ainsi pu faire le lien entre la faune et la géologie à travers la faune passée et la faune actuelle. Et ceci, d’autant mieux, que l’été étant présent, insectes, libellules, oiseaux et batraciens, se sont montrés.
Ainsi, les fossiles présents dans les roches permettent, par l'actualisme, de reconstituer les milieux passés. Les éléphants, requins, lamantins, chevrotains, rhinocéros, tapirs... racontent l'histoire des milieux anciens de la réserve, permettant de reconstituer le changement de ces milieux au cours du temps. On rencontre ainsi sur la réserve des roches provenant d'un milieu de lac continental caractérisé par des planorbes, des tortues ou des tapirs, puis des rivières de delta où vivaient des chevaux, des hippopotames ou des éléphants, d'une mer chaude et peu profonde qui accueillait des requins, beaucoup de mollusques ou des lamantins, puis d'une rivière continentale à côté de laquelle d'autres éléphants ou chevaux vivaient.
La faune actuelle quant à elle vit dans et sur les roches de la réserve. Le public a pu observer, sur la mare de la carrière du Haut de la Plaine Saint Gilles, une vie foisonnante par l'intermédiaire d'amphibiens (grenouilles vertes, tritons), de reptile (couleuvre), et de libellules (agrions, libellules déprimées et autres demoiselles...). La carrière du Four à Chaux quant à elle, accueille une colonie d'hirondelles de rivage. Installées dans les Faluns du blésois, elles profitent du calme de la carrière. Il y a 16 millions d'années, au même endroit, la mer des faluns avait déposé ces sables coquilliers. Le battement des marées permettait alors à une autre espèce de vivre ; les pholades (coquillage adepte du taraudage dans le calcaire). Les pholades, grâce à leur coquille dentelée, creusaient des trous dans le calcaire et s'y installaient en attendant que les eaux montent de nouveau pour se nourrir.
Hier les pholades ou les requins, aujourd'hui les hirondelles ou les libellules ! Chaque époque possède la faune caractéristique de son milieu... Le lien entre les deux ? Ce sont les roches qui les accueillent.